La pause rouge

Les rouges se situent à l’extrémité des couleurs chaudes avec la longueur d’onde la plus longue du spectre, à partir de 605 nm (orangés) jusqu’à la limite de l’infrarouge. Le rouge est la couleur de la passion qui engendre une réaction. On parle avec le rouge, on se dispute, voire plus, il est sanguin.

Il déclenche la passion, la colère, mais aussi l’attirance, il représente le danger, le courage et la force. Le rouge ne laisse pas indifférent et attise les sentiments. Il évoque la luxure et l’enfer, mais également la chaleur et l’énergie. C’est une des couleurs de l’ordre totalitaire avec le blanc et le noir. En espagnol, – colorado – signifie à la fois rouge et coloré. En russe, krasnoï veut dire rouge et aussi beau. Le rouge est double : on l’associe à la faute, au danger et à l’interdit, mais aussi à la puissance, à la vie et l’amour. Jadis, le rouge était porté par les femmes effrontées et de mauvaise vie s’adonnant à la prostitution qui étaient marquées au fer rouge. Le rouge était, en effet, l’appel aux amours indignes et interdits.

Au Moyen Âge, le bleu était féminin, (Vierge) et le masculin rouge (pouvoir et guerre). Puis les choses vont s’inverser à partir du XVIᵉ siècle sous l’influence du protestantisme, le bleu devient masculin (plus discret) et le féminin rouge. La robe de mariée sera rouge jusqu’au XIXe siècle parce que l’on considérait que c’était la plus belle couleur. C’est aussi la couleur de la révolution, de la fête, de Noël, du luxe, du spectacle (rideau rouge), de la passion. Le rouge doit donc être manié avec prudence et discrétion. Essentiellement dynamique, il éveille l’énergie vitale et le désir, la volonté de conquête, d’activité. Chez les tout jeunes enfants, c’est le rouge, qui est la couleur la mieux vue et la plus attirante. Le rouge excite, stimule le mental, augmente la tension musculaire et le débit de la respiration. Pris sous son aspect positif, il est celui du cœur aux élans impulsifs et généreux. Dans le sens négatif, le rouge est couleur de la haine et de la violence. Le rejet du rouge accompagne souvent fatigue physique et nerveuse, manque de vitalité, soucis, impuissance ou perte du désir sexuel.

Les rouges sont difficiles à percevoir, toujours en limite de spectre. Est-ce pour cela que cette couleur reste imprécise comme sur le rouge-gorge ou le Rouge-queue à front blanc ? Dans les deux cas, le qualificatif orangé serait plus approprié. Fréquemment d’une intensité sans pareille au soleil, il sature les capteurs photo. C’est le cas pour les coquelicots. Certains insectes se parent de rouge pour effrayer leurs prédateurs. Les rouges obnubilent et leur présence sur des photographies rendra toujours celles-ci plus attirantes dans une série. En mariant le rouge avec des jaunes, on éteint légèrement sa prédominance. Directement complémentaire des verts avec lesquels il s’oppose, il trouve l’équilibre avec le bleu qui calmera un peu le visuel. Une légère balance de jaune apportera de la matière dans les zones saturées.

Participez en transmettant de 1 à 5 photos maximum sur ce thème.

Sujet libre à une seule condition, le sujet – le bleu – du mois doit constituer l’élément principal de la composition. La configuration est en format jpg. 

DATE LIMITE DES ENVOIS : LE 30 JUIN 

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